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jeudi 5 octobre 2017

Three Years in HK, what ?!


    Il y a trois ans je suis arrivée à Hong Kong, trois ans ! Déjà, le temps passe si lentement parfois que j'en viens à oublier que c'est juste une illusion qu'il passe super vite. J'ai l'impression que ça ne fait seulement que deux jours que j'ai fêté mes trois ans à Hong Kong mais ça fait déjà plus de deux mois, quoi ?!

    Hong Kong m'a ouvert des portes, m'a mis des bâtons dans les roues, m'a facilité la vie, m'a donné une bonne qualité de vie, m'a fait remettre en question ce que je prenais comme acquis en France.... Bref, beaucoup de choses.
    
     Pour mon article des trois ans je voulais faire autre chose que de dire ce que je n’avais pas fait ou fait d’ailleurs, je voulais juste écrire sur autre chose, mes sentiments et surtout « pourquoi je suis à HK ? »

    Tout le monde le sait je trotte à travers les pays, bon pas assez pour mon goût mais je le fais.
     La première fois que j’ai gouté à l’Asie, c’était avec Taïwan avec une amie que j'avais rencontré en tant qu'AuPair aux USA. Après, je suis passée en Corée, et ensuite j'ai fait  le Japon pour finir sur Hong Kong. 
     Hong Kong est une ville asiatique pas comme les autres, elle ne déroge pas à la règle de la surpopulation certes mais il y a un truc différent. Je ne sais pas ce qu'est le " truc différent " mais il y a un truc; le mix des personnes, de la culture, des langues, des temples en plein milieu de quartier financier, de l'architecture mi-chinoise mi-européenne, de la cuisine, des métros super propre alors que nous sommes en Chine ? Je ne sais pas mais il y a un truc qui a fait que ce mini "pays" n'est pas comme le reste de l'Asie ou le reste de la Chine.

    Pourtant, ça n’a pas tout de suite fait clique avec Hong Kong. La première fois que j'y suis allée c'était avec mes Taïwannaises préférées haha. Mais la première fois où j'en ai entendu parler c'était avec Godiva. Nous sommes allées visiter l'est de Taïwan; Taroko Park et nous hébergions dans une auberge de jeunesse en dortoir précisément, cette nuit là, il y avait deux britanniques qui travaillaient à Hong Kong et qui contaient toutes leurs histoires les plus folles les unes que les autres mais captivantes et impressionnantes. 
     Elles parlaient de Lan Kwai Fong et des folles parties qu’elles faisaient là-bas à danser sur les tables et à boire à bas prix, elles parlaient du bien être d’y vivre et de leur copain qui étaient parfait avec eux, bref elles avaient une vie de rêve et elles étaient en train de réussir ce que je voulais faire une immigration dans un pays et y rester travailler et être bien. 

     Mais à ce moment mon rêve était juste parcourir l'Asie et  un jour aller au Canada en PVT mais il fallait attendre l’ouverture de ce fameux PVT et Mai n’était pas la saison.

    J'ai passé trois mois à peu près à Taïwan et au mois de Mai, c'était l'heure de partir. J’en ai pleuré parce que je ne savais pas quoi faire en France, je devais gagner de l'argent oui mais je ne voulais pas le gagner en France. Je me confrontais pour la première fois de ma vie à un vide en face de moi mais.... On me connait et au bout de deux semaines en France, je suis repartie pour l’Irlande pour 6mois où j’avais dégotté un job d’Au Pair juste au milieu de l’Irlande ! 
    L'Irlande, c’était vert ; vert ; vert et encore très vert, et juste une étape qui m'a fait du bien, j'étais seule avec une superbe famille et j'avais beaucoup de temps pour moi, pour réfléchir à ce que je voulais faire vraiment dans ma vie et où j'allais à ce rythme. Pendant ces six mois, j'ai dû prendre une décision qui m'a brisé le coeur mais qui devait être faite.  

     L’échéance pour le Canada se rapprochant et le compte en banque ne se remplissant pas assez vite, j’ai dû abandonner ce rêve, je l'ai abandonné en me posant toutes les questions, en retournant le problème dans tous les sens, j'ai pleuré, mais c'était une décision que je devais faire, je le sais, je l'ai senti, je suis beaucoup intuitive et fait confiance à ce que je ressens, ce que mes "tripes" me disent comme un 6ème sens ? Et, je crois aussi que tout arrive pour une raison qu'elle soit dans cinq minutes ou dans un an.
     C'est donc la queue entre les pattes que je suis revenue en France en me décidant que cette fois j’allais y rester mais entretien après entretien personne ne voulait d’une technicienne bilingue dans l’optronique. Ca ne sert à rien d’être bilingue dans ce domaine. Merdasse, j'ai choisi le mauvais job !


    Après quelques semaines, grâce à mon oncle, j’ai eu un job à la poste… soit dit en passant, le job le plus cool que j’ai jamais eu, facteur et je l’ai fait en hiver, je crois que mes 6 mois là-bas sont passés d'une traite.
    Malgré tout en Décembre, il y a eu ce truc qui est revenu, ce virus, de vouloir repartir. Et cette fois je visais l’est du monde, l’Asie. J’ai essayé dans ce que je connaissais AuPair, je connais et c'est facile.  Mais, je suis devenue plus vieille et je voulais autre chose, je voulais pouvoir vivre chez moi et être indépendante, j'ai beaucoup beaucoup joué le tuteur privé quand j'étais AuPair et je ne voulais pas perdre mon anglais....Et là, BAM, j'ai trouvé.... le TEFL, Teaching English as a Foreign Language et je peux le faire même en tant que Française ! Que demande le peuple ?! Ah.... Le prix... 300 euros....  What ?!!!!  300 euros ?! Et pour la première fois en voyant une grosse somme, je n'ai pas hésité à payer mes cours.
     Ces cours sont de 120 heures et un certificat est donné si les examens sont réussis, les pays demandent ce certificat pour enseigner. Alors, comme me l'a dit la personne au bout de fil quand je lui dictais mes numéros de carte bancaire, c'était mon cadeau de noël perso. Et quel cadeau !!! Un cadeau qui, je ne savais pas à ce moment, mais qui en valait la peine !

    J’ai fait les cours, tous les jours, TOUS les jours..... toute la journée en non-stop, j'ai fait les examens sur examens. J'ai travaillé comme une folle à la poste en enchainant une tournée de facteur le matin, et une tournée de relevée l'après-midi et des débuts de soirée de tri de courier. J'ai eu le TEFL mi-Janvier et fin Janvier j’avais un boulot à Hong Kong dans une école maternelle avec un salaire que je n'aurais jamais touché avant mes 40 ans en France, pour la rentrée au mois de septembre 2014.



     A partir de ce moment, la chance à la Claire à pris le dessus, et les péripéties pour le visa à eu plusieurs rebondissements mais je travaillais à la poste, je faisais des heures supplémentaires tous les jours, j'économisais pour commencer avec un bon départ.

    Et entre, j'ai eu aussi un amoureux.... Oups... Pour ceux qui sont partis vous comprenez. Mais, l'univers a été avec nous ( et tout a une raison, je vous l'ai dit), il s'est passé des trucs de son côté et seulement après quelques mois il était prêt à partir avec moi à Hong Kong et c'est bizarre mais pile poil cette année Hong Kong avait ouvert un visa PVT ( vacances-travail) pour un an..... Y'a une raison A TOUT ! haha 

  Et, me voilà en juillet 2014 mes valises étaient prêtes pour HK à prendre l'avion seule ( l'amoureux suivra en Septembre), et là j’ai retrouvé l’odeur, la culture d’Asie, le bruit, les choses et ça a fait clique.

    Maintenant ? Ca fait trois ans que j’y suis. En trois ans, j'ai changé de boulot, je me suis mariée avec le même amoureux qui a un visa travail maintenant, j'ai voyagé, j'ai revu "ma famille taïwannaise", j'ai eu un chien, j'ai eu des péripéties et je me vois chaque année demander une extension de ce visa travail. Je continue donc sur une quatrième année, en neuf ans c’est le pays où je suis restée le plus longtemps.


    Tout ça pour dire quoi ? Claire est bien gentille d'écrire un roman mais pourquoi ? Cette 3eme année a été une année où je me suis beaucoup remise en question, j'ai eu quelques bas très dur, j'ai eu des rêves que j'avais en bout de bras mais que j'ai dû abandonner et c'était le moment pour moi de me remettre en question. Et j'ai réaliser tout le chemin que j'ai fait pour en être ici. 

     J'ai eu des rêves, des péripéties mais j'ai jamais lâché même si j'ai eu des périodes, longues périodes de vide sans adrénaline sans rien, c'était toujours là dans le coin de ma tête. J'ai dû abandonner le Canada ? Je crois au fait qu’il y a une raison à tout. Ca laisse place à d’autres rêves qui peuvent faire surface, d'apprendre plus sur soi. Il faut juste ne rien lâcher et foncer  foncer.


 Enjoy your life and fight for you dreams
xoxo